Ma vie d’éditeur – Les contrats
Attention, informations confidentielles. Ou pas. En fait, non.
Autant le dire, je ne suis pas juriste, loin de là. J’ai ma propre vision de la propriété intellectuelle alors il me semble juste d’offrir le maximum de liberté à un auteur, en toute transparence et respect de sa création.
J’ai lu quelques contrats ‘type’ de certains confrères et j’avoue que je suis tombé sur le c.. en voyant certains paragraphes (et les contrats dans leur ensemble). Concernant la création intellectuelle, l’esclavage n’a pas encore été aboli. Le plus drôle est cette fameuse phrase « en considération du risque pris par l’éditeur… » Quand on créée une société, on prend des risques, fatalement. Et pour faire prospérer celle-ci, hé bien il faut travailler, faire des projections de rentabilité, évaluer les risques que l’on va prendre. L’objectif est de réussir, mais il arrive parfois que l’on se rate. On ne peut pas gagner à tous les coups. L’édition n’est malheureusement pas une science exacte, ni une profession stable.
Alors prendre en otage un auteur (et son œuvre), sous prétexte qu’on prend des risques, c’est un peu gonflé.
Je passerai sur les droits souvent faméliques. Il en reste dans la poche des dits éditeurs.
Chez RroyzZ, liberté.
Pas de clause d’exclusivité, l’auteur reste totalement maître de son œuvre. Je considère que si j’ai servi de tremplin à quelqu’un, j’en serai très content. Un petit courrier et on peut me quitter, simplement, et faire rééditer l’ouvrage ailleurs. Il y a juste une petite contrepartie qui m’autorise à continuer à diffuser les exemplaires en stock ou à répondre à des commandes directes. Mais franchement, rien de bien mortel.
Chez RroyzZ, rémunération correcte.
Pour un roman (il y a les cas particuliers des histoires courtes et des recueils de nouvelles), j’ai choisi de rémunérer à hauteur de 15 % (sur prix HT). Cela me parait correct vis-à-vis des différentes contraintes éditoriales, du coût de fabrication du livre, de la marge des libraires et des fameux frais de port prohibitifs. Si je pouvais faire mieux…, mais hélas, il faut essayer de gagner sa vie aussi.
L’auteur achète ses exemplaires avec une réduction de 50 %, sans frais de port. Pour les auteurs qui dédicacent beaucoup hors librairie, c’est plutôt intéressant.
Chez RroyzZ, un contrat tient sur un recto verso.
En effet, un auteur mécontent ou qui est appelé par une grande maison d’édition pouvant partir à n’importe quel moment avec ses droits, pourquoi monter un contrat usine à gaz ?
En fait, ce contrat est pour moi comme une poignée de main, un engagement de bonne collaboration amicale basée sur une confiance mutuelle et réciproque. Le reste n’est que philosophie.
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