4 ans, le bilan : 2e partie – Quelques chiffres et quelques perspectives
L’année 2017 va se terminer bientôt et quelques indicateurs commencent à se préciser. La croissance à 2 chiffres (heureusement) se poursuit et les perspectives pour 2018 sont déjà intéressantes en termes de publications car tout est déjà booké jusqu’en juin.
Les montants qui suivent vont certainement en faire rire plus d’un (voire se moquer), mais plusieurs aspects sont à prendre en considération. Pour le moment, le développement est quasi exclusivement local (Grand-Est pour faire simple et qu’on pourrait même réduire à la Lorraine) et uniquement sur le livre ‘physique’.
Donc, l’activité ‘Livre’ devrait donc générer un CA aux alentours de 38000-40000 euros HT à fin décembre. Certes pas suffisant pour en tirer un salaire, mais il y a 4 ans, c’était zéro. Le local représentant environ 80% pour 25-30% d’auteurs locaux.
Au catalogue, plus d’une centaine d’ouvrages, c’est bien. Et pratiquement le maximum de ce que peut faire une personne seule (pas les moyen d’embaucher, vous le comprenez bien, mais qui sait, un jour…).
En tenant compte des diverses dépenses (salons, déplacements, de la perte sur les frais d’envoi, …), du stock physique qu’il faut constituer pour répondre aux demandes libraires ou auteurs, le solde est positif. Le fait d’avoir délibérément choisi de ne pas prendre un distributeur/diffuseur, pour éventuellement avoir une représentation nationale immédiate, me permet d’avoir un bilan ‘édition’ dans le vert et m’évite de devoir pleurer sur Ulule parce que j’ai mal géré ma boite. Editer et faire partager des livres part toujours d’un bon sentiment, mais on gère une entreprise, on y met son argent, et pas celui des autres, alors il faut être parfois plus comptable et moins ‘artiste’. Je suis peut-être plus gestionnaire qu’artiste, j’avance lentement, mais au moins, pas de dettes. Cette observation ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais c’est une réalité, malheureusement. Il y a des précautions à prendre quand on dirige une entreprise et qu’on ne maîtrise pas tous les aspects du métier (la distribution/diffusion et le point noir de la chaine du livre, à mon humble avis). Ca, c’est dit.
Les perspectives encourageantes :
– Une belle sélection pour le 1er semestre 2018, avec de beaux premiers romans et des confirmations.
– Un renforcement des collaborations avec les auteurs locaux sur des projets porteurs.
– Une visibilité en hausse (peut-être un peu aussi de la réputation 😉 )
– Une autre activité (imprimerie) me fait vivre actuellement, mais à partir de 2018, 1 journée pleine sera consacrée à l’édition, en plus des heures du soir et du week-end. Une meilleure organisation devrait donc voir le jour afin d’éviter le morcellement des tâches. L’objectif avoué est de basculer à temps plein dans l’édition rentable (donc un salaire raisonnable, mais sans excès) à l’horizon 2020.
– Les ventes Amazon restent stables, augmentation importante de la FNAC et pas mal de commandes chez des libraires indépendants.
Des points à améliorer :
Cela se fera en fonction des moyens pouvant être mis en oeuvre, sans mettre en péril les finances, et j’y reviendrai en détails ultérieurement.
– Plus de présence sur des salons (dans la mesure où les organisateurs répondent, bien entendu et si l’investissement est viable en terme de visibilité et/ou ventes).
– Fédérer les auteurs RroyzZ par zones géographiques afin qu’ils se rencontrent et participent à des manifestations communes. Et plus souvent.
– La visibilité qui est encore loin d’être suffisante (bien qu’en hausse). Des objectifs sont fixés pour fin 2018, des moyens seront attribués à cette opération.
– Partenariat avec les acteurs de promotion et vente du livre (libraires, bibliothèques, blog de critiques). Des actions sont prévues.
– Trouver une meilleure organisation pour les sélections de textes. Je me demande comment font mes petits collègues pour rémunérer leurs multiples directeurs(trices) de collections. Pour moi, c’est actuellement impossible et je me refuse à exploiter bénévolement quelqu’un qui va passer des heures sur des textes.
Bref, il y a encore du boulot, mais ça avance doucement mais surement.
Dans un an, j’espère pouvoir vous annoncer un doublement du chiffre d’affaire 😉 On peut rêver, non ?
Manu
Publier une Réponse
Your email is safe with us.